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L’histoire d’Adèle

L’histoire d’Adèle

mars 7, 2016 / by Patricia Theroux / 1 commentaire

adele

L’histoire d’Adèle Étincelle est triste, difficile et déchirante, mais malgré la douleur, cette histoire est aussi belle et unique. Et puisque j’ai envie de vivre de paix, de joie, d’amour, de foi et d’espoir, j’ai choisi de vous partager les meilleurs moments des cinq mois de bonheur que j’ai passés avec Adèle dans mon ventre. J’ai également choisi d’y inclure Justin, son papa, même si nous ne sommes plus ensemble aujourd’hui… parce qu’Adèle ce n’est pas que moi, c’est nous.

L’histoire d’Adèle a commencé au printemps 2014 alors que Justin a  »yeuté » le site de rencontre sur lequel je m’étais inscrite. Dès les premières rencontres, nous avons senti que quelque chose de spécial se passait entre nous et nous sommes rapidement tombés amoureux. J’avais confiance en lui et, pour la première fois depuis très longtemps, j’avais confiance en la vie! J’étais heureuse d’avoir trouvé l’amour que j’attendais depuis plus de cinq ans, de partager ma vie avec ses merveilleux enfants et de savoir que bientôt j’aurais la chance d’en avoir moi aussi !!!

À l’aube du printemps 2015, Justin m’a annoncé qu’il était prêt, qu’il était temps pour nous de se lancer officiellement dans le projet bébé! Moi qui attendait ce moment depuis de si nombreuses années j’ai, en deux temps trois mouvements, relégué la pilule contraceptive à la poubelle et je me suis lancée tête première dans cette folle aventure de la maternité.

Dès le premier essai, s’en était joué, j’étais enceinte! Pour mon premier rendez-vous chez le médecin, je ne voulais pas trop me faire d’attentes, certaines personnes m’ayant averti que je n’entendrais peut-être pas le cœur de mon bébé. Toutefois, dans mon cœur de maman, je souhaitais entendre plus que tout au monde ce premier signe de sa présence dans ma vie. Bien gravé dans ma mémoire, ce moment fut particulièrement intense quand, les yeux plein d’eau, nous avons entendu son cœur battre vivement! Justin était fier comme un bœuf et moi, heureuse comme un enfant à Noël. Adèle devait d’ailleurs être notre cadeau de Noël, le plus beau qui soit, le 21 décembre étant la date prévue d’accouchement. À la première échographie, le rêve s’est poursuivi, les infirmières débordaient de confiance d’un bébé en parfaite santé, quel bonheur!!! Ma grossesse était parfaite, je n’avais pas de maux de cœur, je ne me sentais pas fatiguée, je continuais de m’entraîner et de vaquer à mes occupations. J’avais trouvé de la bière sans alcool de bon goût et les Virgin Caesar goûtaient le ciel par l’annonciation d’une vie avec Adèle, mon enfant! Je sentais vraiment que nous formions une famille Justin, ses enfants, Adèle et moi. Bien qu’ils auraient peut-être aimé garder leur papa juste pour eux, je décelais dans les regards des enfants de Justin qu’ils commençaient à avoir hâte que cette petite boule d’amour soit présente dans leur vie!

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Quant à Justin et moi, nous avions choisi de nous offrir une semaine de vacances en amoureux avant de devenir parents à temps plein! Une semaine à Well’s… la plus merveilleuse semaine qu’Adèle, Justin et moi avons passé ensemble. Ma bedaine était d’une rondeur parfaite et je réalisais pleinement que j’étais enceinte; ça me rendait tellement heureuse! Avec Justin, on était amoureux et sur la même longueur d’ondes. C’était ressourçant, plaisant et prometteur. Je me sentais en paix avec ma vie, avec mes choix. Il me restait que quelques semaines à travailler et hop, le début de plein de belles choses que j’attendais depuis longtemps allait se concrétiser. Pendant ce voyage, j’ai fêté mon 32e anniversaire et je m’amusais à dire: «je suis deux(2), avec mon chum nous sommes trois(3) et avec ses enfants nous sommes cinq(5) (2+3)». J’aimais beaucoup l’idée de donner naissance à 32 ans. Pour moi, cette numérologie était signe de chance puisqu’elle représentait notre famille toute entière! Pour clore cette merveilleuse semaine, au dernier matin, je me suis levée très tôt, j’ai enfourché mon vélo, je suis allée m’installer dans la haute chaise qui bordait le large et, avec ma fille, j’ai regardé le soleil se lever. Un magnifique lever de soleil, le plus beau que je n’ai jamais vu. J’ai flatté ma bédaine à maintes reprises et bien qu’une partie de moi se sentait parfaitement alignée avec la vie, j’avais le sentiment d’un présage… mais le soleil qui reflétait sur la mer était tellement beau et l’envie de croire que c’était enfin à mon tour de vivre les joies de la maternité me glissèrent un sourire au visage.

Une semaine et demie plus tard, soit le 18 août, j’ai eu de petits écoulements inhabituels et j’avais de la difficulté à rester assise parce que mon ventre pesait vers le bas. Ma grossesse allait tellement bien que je ne me suis pas alarmée de ces petites anomalies. De plus, j’avais un rendez-vous pour ma deuxième échographie deux jours plus tard. J’en parlerais avec ma docteure qui me dirait sûrement que ce sont des petites choses normales qui peuvent arriver pendant la grossesse. Bref, rien ne m’inquiétait.

Hélas non… dans mon cas, ce n’était pas des petites choses normales qui peuvent arriver pendant la grossesse, mais bien des signes qui révéleraient une incompétence du col de mon utérus. Il avait commencé à se dilater et, sans le savoir, j’étais à quelques heures de crever la poche de mes eaux et d’accoucher prématurément. Ce soir là, à 23h15, le mal était fait, notre petite puce de 22 semaines essayait désormais de survivre dans mon ventre sans liquide amniotique. Son petit cœur a su battre assez longtemps pour nous dire un dernier au revoir au travers l’écran de l’appareil d’échographie portatif qui, malheureusement, confirmait par l’image brouillée que j’avais crevé mes eaux, que j’allais devoir accoucher et que nous allions perdre notre enfant… trop tôt pour qu’elle puisse survivre dans notre monde et trop tard pour que la médecine puisse contrer la faiblesse du col de mon utérus. Cette nuit là, j’ai attendu et prié pendant six heures avec Adèle dans mon ventre avant que la médication déclenche mes contractions. Au matin, j’ai accouché un enfant décédé, mon enfant que j’attendais avec tant de joie. Le 19 août 2015 à 6h42, Justin et moi avons fait sa merveilleuse, mais trop brève rencontre. Je l’ai prise dans mes bras quelques heures et nous l’avons prise en photo. Je l’ai trouvée si belle, je l’ai admirée, cajolée et embrassée autant que j’ai pu et, dans un élan de sagesse, j’ai tendu les bras vers l’infirmière et je l’ai redonnée à l’univers…

Et c’est ainsi que l’histoire triste, troublante et déchirante de la vie sans Adèle Étincelle commença… Mais c’est toutefois ici que je nous épargnerai, dans l’écriture de cette histoire, la douleur de ce vide sans fin, de ce deuil plus profond que tout, des difficultés de couple et de la séparation qui ont suivi cette perte… que je nous épargnerai la tristesse, la colère, la rage, les larmes, les cris, l’injustice, la peine, l’incompréhension et la tourmente de ces rêves envolés… Non pas qu’il ne soit pas important d’aborder ces sujets, mais plutôt qu’ils sont encore trop douloureux pour que je m’y replonge afin de vous partager ce qu’ils portent…. Je nous épargnerai également pour nous conduire à un peu de paix, de joie, de pardon et d’acceptation. Bien que j’aie besoin de beaucoup, j’écris peu, parce que six mois après la mort d’Adèle, je ressens encore le côté sombre de cette perte. Mais un peu, c’est un pas vers beaucoup et, heureusement, grâce à la prière, au support de mes proches, à l’aide des intervenants qui ont été mis sur mon chemin et grâce au travail que j’ai choisi de faire sur moi-même, je commence à ressentir un peu de paix, de joie, de pardon et d’acceptation, ce qui n’est pas peu dire dans les circonstances.

Aujourd’hui, je comprends qu’Adèle est venue me dire des choses, beaucoup de choses pour que je reprenne le pouvoir sur ma vie, pour que je revienne à moi, à ce que je veux vraiment. Elle est venue déposer en moi un élan vital qui me donne envie d’avancer et d’être heureuse, une pousse magique qui fera de moi une meilleure maman. Une Étincelle de vie qui ravive ma lumière intérieure et qui me fera briller pleinement. Quand je vis des périodes plus sombres, les photos d’Adèle sont là pour me redonner cet élan, cette pousse magique et cette Étincelle de vie qui apaise ma douleur et qui font renaître mon désir d’être pleinement en vie.

Adèle Étincelle, ma fille, je t’aime. Je t’aime d’amour et je te remercie de faire partie de ma vie. Je savais que tu serais spéciale, mais à ce point spéciale, je ne savais pas. Tu m’apprends à vivre au-delà des pertes, tu m’apprends à vivre la vie telle qu’elle est. Dans son ombre, mais surtout dans sa lumière, tu m’apprends à être, tout simplement.

Morts ou vivants, nos enfants nous sont prêtés. Ils ont tous un chemin de vie qui est indépendant du nôtre. Les chemins qu’ils empruntent ne sont pas toujours ceux que nous souhaitons pour eux, pour nous… Chaque enfant est unique et fait partie de ce monde pour devenir une personne à part entière qui réalisera son propre chemin de vie. Nos enfants nous sont prêtés, c’est important d’en être conscients et d’avoir beaucoup d’amour pour soi, parce que le jour où ils partiront de ce monde ou de la maison, la vie continuera! Namasté xxx

Johanie Pelletier, maman d’Adèle

Classé sous :Histoires d'étincelles

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Interactions du lecteur

Commentaires

  1. karamelle dit

    mars 8, 2016 à 1:23 pm

    Quelle histoire touchante et qui ressemble étrangement à la mienne…
    Bébé attendu pour le 25 décembre 2004, conçu 1 mois après le décès de mon papa adoré… Décès in utero à 20 semaines et accouchement d’un magnifique petit Ange … Pierre….puis rupture….moi aussi, j’avais 32 ans…
    J’ai vécu cette douleur innommable dont tu parles…. Et je pense encore très souvent à ce petit ange tant aimé ….
    Mais espoir il y a….
    La vie est plus forte que tout…et l’amour aussi! J’ai eu 3 beaux enfants en santé! Sur le tard diront certains mais oh! Combien désirés!
    Il faut croire en son rêve de devenir maman et mettre toutes les chances de son bord pour le réaliser… De nos jours, il y a des ressources spécialisées dans le deuil périnatal… Il faut les utiliser ….

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