Ma douce Éléonore, mon petit bonheur. Tu es apparue dans nos vies le 16 juin 2021. Ma première grossesse, tant désirée, nous t’attendions depuis si longtemps!
Les semaines ont passé avec tellement d’amour et d’impatience. Nous avions déjà décidé de ton prénom et même commencé à préparer ta chambre. Nous voulions que tu ne manques de rien, notre belle princesse d’amour!
Cependant, à 17 semaines, mon médecin m’a demandée de la rencontrer dans les plus brefs délais. Le genre d’appel que personne ne veut recevoir. On essaie de se convaincre que ce n’est rien mais en même temps, notre petite voix intérieure ne peut s’empêcher de dire : « et si? ».
Je me souviens encore des mots que j’ai dit à ma mère, juste avant mon rendez-vous : « J’espère que ce n’est pas grave! ». Comme pour me convaincre moi-même.
Les résultats des examens passés en vertu du programme québécois de dépistage prénatal étaient rentrés. Les résultats : un fort risque de trisomie 18. Je venais de tomber de mon nuage, incapable de m’imaginer que ma petite fille était malade. Au cours des semaines qui ont suivis, j’ai passé d’autres examens ainsi qu’une amniocentèse en espérant que les premiers résultats étaient faux! C’est à 21 semaines que le verdict est tombé. Tu souffrais de triploïdie, une aberration chromosomique qui te rendait non-viable.
La semaine suivante restera à jamais gravée dans ma mémoire. Bien que nous commencions à peine à te sentir bouger dans mon ventre, nous devions te dire au revoir. Appeler les services funéraires afin de préparer ton départ tout en te sentant pourtant bien vivante dans mon ventre a été tellement difficile. C’est impossible de vous décrire le sentiment qui peut nous habiter dans un tel moment.
Le 15 octobre, Journée internationale du deuil prénatal, nous nous sommes rendus à l’hôpital pour provoquer mon accouchement. Nous avons alors pu entendre ton coeur pour la dernière fois. Tu es née le 16 octobre, à 11h31 de l’avant-midi. Tu n’as heureusement pas souffert puisque ton coeur avait arrêté de battre avant que tu arrives dans nos bras. Tu as été le plus bel ange qu’il m’a été donné de voir.
Nous n’avons bien emmitouflée dans ton doudou. Papa et moi t’avons bercée, cajolée et chanté « You are my sunshine » durant des heures avant de devoir te dire adieu. Tu as reçu autant d’amour qu’il était possible d’en donner.
Jamais nous ne t’oublierons, « my only sunshine », Éléonore Legault❤
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