Tout au long de ma grossesse, j’avais peur de te perdre. Pourtant, tu étais mon 7e bébé et toutes mes grossesses ce sont bien déroulées. Je tentais du mieux que je pouvais mettre de côté cette peur qui semblait sortir de nulle part. Je ne voulais pas trop me stresser.
Au cours de la soirée du 18 février, je constate que tu bouges moins qu’à l’habitude. Le matin du 19 février, je suis allée en maternité, car j’avais besoin de confirmer que tu allais bien.
Mais ce n’était pas le cas. Tu n’avais plus de liquide amniotique dans ta grande piscine. Et ton petit cœur ralentissait beaucoup. J’aurais tellement aimé pouvoir te garder au chaud en moi pour te permettre de grandir et prendre toutes les forces nécessaires pour affronter la vie. Je ne pouvais pas… je n’avais pas le choix de te laisser sortir de ton petit cocon qui était en train de te faire mourir. À 4:34 pm, à 31 semaines de grossesse, tu es née. C’est bien trop tôt. Tu étais si petite et si fragile.
Tu as dû être transférée de notre hôpital en Abitibi à l’Hôpital Sainte-Justine à Montréal. Je savais que tu y serais entre de bonnes mains avec tous les spécialistes qui y pratiquent.
Or, tu allais bien. Les médecins t’avaient extubée et tu commençais à être gavée. Puis un jour, le vent a mal tourné. Tu as commencé à convulser. Plusieurs tests ont été effectués pour comprendre ce qu’il t’arrivait. Aucune réponse ne sortait. Personne ne trouvait ce qui se passait dans ton si petit corps. Aucun anti-convulsant ne fonctionnait. Ton cœur se fatiguait. À la suite de ton deuxième arrêt cardio-respiratoire, je savais à quel point tu étais épuisée. Le médecin nous a dit que rien n’allait te sauver. Finalement, ce sont les tests en génétique qui nous ont révélés que tu ne passerais pas au travers ce combat.
Le 26 février 2019, soit 1 mois et 1 semaine après ton premier souffle, tu as fait ton dernier dans mes bras. La vie ne tient qu’à un fil…
Ma fille, ma belle Ivy, ton passage sur cette terre et dans notre vie fut court, beaucoup trop court. Mais mon amour pour toi, lui, sera éternel.
Je ne ramènerai jamais la petite sœur que tes 6 frères et sœurs attendaient à la maison. Il y aura toujours une place vide dans mes bras et dans mon cœur. Mais jamais je n’oublierai ces doux moments passés à te toucher, à te caresser et à t’aimer.
Merci de m’avoir laissé être ta maman sur terre pendant ce court instant. Je serai toutefois ta maman pour toujours dans mon cœur.
À bientôt Ivy chérie. ️
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