Le 9 février 2013, j’ai dû accoucher de mon petit homme tant désiré Zack-Éli… ton petit coeur avait cessé de battre…
8 Février
Mon coeur de maman a tellement mal. Après 4 jours à ne plus te sentir bouger, je suis allée à l’hôpital. L’échographie a montré que ton petit coeur ne battait plus. Je suis alors confuse, car ayant un doppler à la maison, la veille, j’avais clairement entendu ton petit coeur qui battait à 136. Le choc était tellement grand quand la médecin m’a annoncé que c’était fini. J’’ai hurlé et j’ai crié, Je n’y croyais pas; pas encore une fois… et si près de la fin. Mon amour, mon petit homme que j’aime tant.
Après le choc, j’ai dû subir une batterie de tests; amniocentèse, prise de sang etc. Ensuite, il y a eu le déclenchement de l’accouchement. Tant de souffrances en plus du choc. Je ne voulais pas que tu sortes de ton petit nid d’amour. Nous étions si bien. Après plus de 15 heures, te voilà.
Un silence se fait entendre. On te dépose sur moi et rien. Pas un cri, pas un pleur. L’horreur. L’infirmière, les sages-femmes et maman sont en pleurs. Tu es si beau, si parfait mon petit homme. Je te serre contre moi. Tu es encore tout chaud. Je te regarde et j’espère du plus profond de mon âme que tu te mettes à pleurer, à respirer. Je ne peux pas croire que jamais tu n’ouvriras les yeux. Je pleure de rage, j’ai tellement mal. Je colle ta tête près de la mienne et je sens ta petite tête qui commence à se refroidir. Je te couvre avec un doudou car je ne veux pas que tu aies froid mon bébé. Je te chuchote à l’oreille à quel point je t’aime, que tu es tellement beau mon p’ti loup.
Nous restons collés comme cela durant de longues heures. Ta famille vient te voir. Des amies qui t’aiment tellement. Ta grande soeur te berce et te chante une chanson. Ta marraine vient te faire des adieux. Les gens défilent dans la chambre pour te dire à quel point ils t’aiment, que tu étais si attendu…On te berce, on t’habille avec un pyjama. Nous t’admirons. À la fin de la journée, nous restons tous les 2 dans la chambre. Ta maman et toi… le temps est compté… Je sens que la fin approche, que je devrai te laisser partir. Je te serre fort fort, je te regarde, je te prends les mains, je compte tes orteils, j’essaie de prendre le plus de photos pour ne pas oublier ton petit visage.
Puis, l’infirmière ouvre la porte, ça y est. Je craque… j’angoisse… je tremble… Je dois te dire adieu et te mettre dans le petit berceau. Je dois te laisser aller pour toujours mon p’ti loup, mon ange. J’ai si peur pour toi. Nous pleurons l’infirmière et moi. Je te dépose dans le petit berceau, je te donne un dernier baiser. Je prends soin de te couvrir avec un doudou. Je veux que tu sois bien. Je te regarde partir et je suis inconsolable.
Il n’y a pas une minute ni une seconde où je ne pense pas à toi. À chaque seconde qui passe, j’ai le goût de hurler, de pleurer, de te serrer dans mes bras. Chaque soir, je regarde la chaise berçante et je m’imagine entrain de te bercer, de te chanter des chansons, de te coller contre moi. Chaque fois que je m’avance dans ta petite chambre, je m’approche de ton petit lit et je m’imagine te retrouver entrain de dormir paisiblement… Lorsque je me retourne, je t’aperçois sur la tablette à côté de tes petits souliers et ta petite casquette. Une petite urne trop froide pour toi. Je l’ai couverte de ton petit chapeau. Ton premier chapeau et le seul que tu auras porté. Je te donne un baiser et je sens des larmes couler.
Il n’y a pas une journée qui passe sans que ta grande soeur me demande où tu es. Chaque fois que nous passons devant un parc, elle me demande quand tu viendras pour aller jouer au parc avec elle. Elle nous demande quand tu te réveilleras pour venir faire dodo à la maison. Elle nous demande si tu reviendras quand tu seras plus grand. Toutes ces questions me brisent le coeur. Tu étais si attendu.
Comment peut-on aimer autant et avoir si mal en retour. Mon petit homme, je ne trouve même plus les mots pour te dire à quel point je t’aime.
Maintenant, 6 années ont passées, six années avec un vide immense au fond du cœur.
Je ne sais pas ce que tu aurais fait plus tard mon petit homme? Pompier, policier, médecin? Une chose est sûre, c’est que chaque jour, tu fais de grandes choses de là-haut. Tu m’as aidée à me trouver une force dont je ne soupçonnais pas l’existence. Tu m’as ouvert les yeux et tu m’as permis de faire des choix pour être heureuse dans la vie!
Sans cette force, sans ton amour et l’amour que j’ai pour toi, je n’aurais jamais réussi à reprendre le contrôle de ma vie.
Chaque jour tu me montre à quel point l’amour est fort !
Tu as mis sur mon chemin des personnes merveilleuses.
Tu m’as montré que je pouvais être à nouveau heureuse.
Je te sens toujours à mes côtés et je sais que tu m’accompagneras à ta façon tout au long de ma vie.
Tu vis en moi, tu es le cœur de notre magnifique famille. Tu veilles si bien sur nous mon bébé ! Tu feras toujours partie de notre famille, tu auras toujours ta place dans notre foyer!
Un jour, nous nous retrouverons mon garçon…
D’ici-là, ouvre grand tes oreilles mon petit homme…
Écoute-nous te murmurer des « je t’aime Zack-Éli » …
Laisse notre amour te bercer sur les nuages…
Je t’aime… je t’aime mon bébé….
Tu seras toujours notre petit homme Zack-Éli !
Ta maman, ton beau-papa, ta grande sœur Maélya et tes petits frères Félix et Léo
Mon petit frère Zack-Éli – par Maélya
Tout a commencé quand j’avais 2 ans. J’ai appris que ma maman était enceinte de mon petit frère Zack-Éli. J’étais joyeuse, car enfin j’allais avoir un petit frère avec qui jouer. Déjà, je pouvais sentir ses petits coups quand je mettais ma main sur le ventre de maman. Un jour, on m’a dit que mon petit frère ferait dodo pour toujours. Je suis allée le voir à l’hôpital. Maman m’a demandé si je voulais te prendre, mon petit frère. Il avait un petit chapeau bleu. Je t’ai bercé et je t’ai chanté Frère Jacques. Je t’ai ensuite dit au revoir, mais je ne comprenais pas que c’était la dernière fois que je te voyais. J’ai ressenti de la peine, car j’avais hâte de jouer avec toi. Tu seras toujours dans mon cœur. Je t’aime fort.
Puis, aujourd’hui, ce n’est plus pareil sans toi. J’ai maintenant deux petits frères, Félix et Léo. Je les aime, mais mon frère Zack-Éli me manque. Cela aurait été un bonheur de l’avoir dans ma famille avec mes deux autres frères. Dans ma chambre, sur une petite tablette, j’ai maintenant son petit coco (sa petite maison) avec sa photo. Je peux les regarder quand je m’ennuie. Finalement, je sais qu’il sera toujours dans mon cœur.
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