Manon Allard fait de la photographie en deuil périnatal depuis 2009. Elle a été membre d’une fondation américaine de 2009 à 2014.
Manon a toujours eu comme objectif de trouver des photographes désirant offrir bénévolement leurs services pour couvrir tous les hôpitaux du Québec. Elle savait que les parents appréciaient vraiment les photos de leur bébé et souhaitait que chaque famille vivant cette terrible épreuve puisse bénéficier de ce service.
Elle parlait de ce travail bénévole à toutes les fois qu’il lui était possible de le faire, notamment à l’association des photographes professionnels du Québec, dans les journaux et revues. Elle a même fait quelques entrevues télévisées.
Il y a quelques années, Mélanie Jacques, avocate (aujourd’hui juge), a écrit à Manon pour lui demander si le projet de fonder une fondation québécoise l’intéresserait. En effet, un événement personnel dans la vie de Mélanie l’avait mise en contact avec le genre de service offert par Manon. Mélanie comprenait bien toute l’importance de ce service. La réponse de Manon fut alors négative.
Mais, voilà qu’en 2015, l’idée a fait son chemin dans l’esprit de Manon. C’est alors qu’elle a contacté Mélanie et qu’elle lui a dit : « Go, on se lance! ». Manon a ensuite demandé à Martine Gendron, photographe, qui faisait déjà des photos en deuil périnatal, d’embarquer dans cette belle aventure. Puis, s’est aussi jointe Valérie Parizeault, graphiste.
C’est ainsi que la Fondation Portraits d’Étincelles a officiellement vu le jour le 17 août 2015!
Témoignage des Fondatrices
MANON ALLARD, photographe
« J’ai fait une rencontre qui m’a touchée énormément en février 2009 lors d’un voyage d’affaires à Las Vegas. J’ai également choisi d’embarquer dans ce projet parce qu’au fond de moi, je savais que je pouvais le faire et l’offrir aux personnes qui vivent ce drame. Ce projet est de photographier, avec toute la tendresse et l’amour possible, ces petits êtres qui viennent au monde mais qui, malheureusement, partent aussitôt. Après ma première séance, une petite voix m’a dit que j’offrirais ce service aussi longtemps que je le pourrai. J’ai la chance d’avoir le talent de photographier les gens alors je le partage aux parents pour qui une photographie prend tout son sens. »
MARTINE GENDRON, photographe
« Un an après en avoir entendu parler par Manon lors de diverses rencontres, j’ai décidé d’au moins essayer. Après avoir expérimenté ma première séance, Manon m’a demandé le soir venu comment je me sentais… j’ai été surprise et même un peu mal à l’aise de lui répondre que je me sentais très bien, voire même heureuse de mon expérience. Que m’habitait le sentiment d’avoir été à la bonne place. Manon m’a alors confirmé que j’étais justement faite pour ça tout simplement. J’ai donc décidé de poursuivre l’aventure. »
MÉLANIE JACQUES, juge
« J’ai vécu une expérience de vie qui m’a amenée à connaître le type de travail que font les photographes bénévoles pour la Fondation. Le hasard m’a alors fait discuter avec Manon… Je lui ai suggéré de fonder une fondation québécoise rendant des services en français… Pendant quelques années, nous pensions au projet sans le mettre sur les rails. Mais quelques années plus tard, avec beaucoup de volonté, de cœur, de travail et d’aide, nous voici! »
VALÉRIE PARIZEAULT, graphiste
« Une cliente photographe m’a un jour parlé de Manon et de son implication auprès des familles vivant un deuil périnatal; ayant vécu une situation d’urgence avec mon fils le jour suivant mon accouchement, je me suis sentie interpellée. Mon histoire ne s’est pas conclue en deuil – fort heureusement – cependant j’en ai retenu une expérience qui m’a confrontée à l’impuissance qu’un parent vit lorsque sont bébé ne va pas bien. M’impliquer dans la Fondation Portraits d’Étincelles a été pour moi une décision de cœur. »